Stage Zaouli mars 2013 sous la direction de Olivier Oulai
Le
Zaouli désigne en Côte d'Ivoire, à la fois un masque et une danse traditionnelle du pays Gouro.
Synthèse des deux masques, le Boulou et Djela, le Zaouli est de ce fait
également appelé « Djelalou Zaouli » qui signifie littéralement
« Zaouli fille de Djela ». Créé à Zrabi Séhifla dans les années 1950 par
Ouinnaila, le masque Zaouli est animé durant ses prestations, par un
rythme du même nom. Le premier danseur porteur de ce masque est Voïzié. Le masque Zaouli est réputé détenir des pouvoirs permettant d'accroître la productivité du village dans lequel il est pratiqué.
Au plan purement artistique, le Zaouli se distingue par la finesse
des traits du masque et sa jovialité, la beauté de la danse et sa grâce
qui en font un spectacle fort apprécié dans les manifestations
publiques. Adoptée par tous les villages Gouro, cette danse a accrue sa
notoriété et, sa pratique s'est étendue bien au delà de la région du
centre-ouest de la Côte d'Ivoire.
liens video :
http://www.youtube.com/watch?v=3OmObUtccWc
Le "djembé" est un instrument de percussion africain composé d'un fût de bois en forme de calice sur lequel est montée une peau de chèvre ou d'antilope
tendue à l'aide d'un système de tension (originellement des chevilles
en bois ou des heure cordes en peaux, maintenant le plus souvent des
cordes synthétiques et des anneaux en fer à béton), que l'on joue à
mains nues et dont le spectre sonore très large génère une grande richesse de timbre. La forme évasée du fût viendrait de celle du mortier à piler le grain
.
Les maîtres africains enseignent trois sons principaux : ils
dépendent à la fois de l'endroit où l'on frappe la peau et de la manière
dont la main est positionnée :
- - le son « basse »
- C'est un son grave, obtenu en frappant la partie centrale de
l'instrument avec toute la main à l'exception du pouce qui est relevé.
La main doit être suffisamment avancée pour ne pas être à cheval sur le
bord du djembé, mais il n'est pas nécessaire d'avancer la paume jusqu'au
milieu de la peau.
La main ne doit pas rester collée sur la peau, car le son serait étouffé.
- - le son « tonique »
- C'est un son plein qui se situe dans les fréquences médianes. Pour
obtenir ce son, on frappe le bord de la peau avec l'ensemble des doigts
resserrés ; ni le pouce ni la paume de la main ne doivent toucher la
peau (il est aussi possible d'obtenir ce son en jouant avec la main un
peu plus avancée, jusqu'à environ un tiers de la paume).
La main ne doit pas rester « collée » sur la peau, car celle-ci doit
résonner librement. Le son doit être bref : on identifie souvent un
problème de structure (mauvais profil de la frappe, cerclages supérieurs
non parallèles au fût entraînant des irrégularités de tension de la
peau...) ou de tension de la peau lorsque la « tonique » sonne long :
généralement on perçoit des harmoniques métalliques.
- - le son « claqué »
- c'est le son le plus aigu, souvent considéré – à tort – comme le plus puissant.
On l'obtient de deux manières différentes :
- la claque dite « malienne » est obtenue en avançant la main par
rapport à la position du son tonique, de telle sorte que le pouce, qui
est un peu relevé, soit presque au niveau du cerclage en fer. La main
est légèrement en cuiller afin que seul le bout des doigts vienne
frapper la peau (le bas de la paume vient en contact avec le bord du
djembé).
La position exacte dépend de la dimension du djembé, de la longueur
des doigts de celui ou celle qui joue, etc... et ne peut être acquise
que par la pratique. Le son ainsi obtenu est plus sec qu'avec la méthode
qui suit.
- la claque dite « guinéenne » est obtenue en adoptant sensiblement la
même position que pour le son tonique mais en écartant légèrement les
doigts ; c'est toute la surface des doigts, augmentée d'environ un tiers
de la paume, qui vient claquer sur la peau.
Là encore l'explication ne suffit pas; seule une pratique assidue et
régulière permet de maîtriser les différents sons que l'on peut tirer
d'un djembé.
En plus de ces trois sons principaux, il en existe d'autres que l'on retrouve dans le jeu traditionnel.
- - le son « matté »
- c'est le son étouffé, obtenu en empêchant la peau de vibrer. Une des
deux mains est posée sur la peau (même position que pour la basse)
pendant que l'autre frappe. Il existe donc le matté claqué et le matté
tonique.
- - le « fla »
- Ce n'est pas un son à proprement parler, mais une technique de jeu
intervenant dans de nombreux morceaux. Il s'agit de deux frappes très
rapprochées dans le temps, se chevauchant presque et produisant une
sorte de « mini-roulement ».
- Les dum ' sont des instruments à percussion de l'ancien empire mandingue qui recoupe la Guinée, l'Est du Mali, l'Ouest du Burkina Faso et la Côte d'Ivoire).
- Ces tambours sont traditionnellement joués par trois dumdumfola (joueurs de dum dum) en accompagnement du djembé et de certaines danses africaines et servent de base à de nombreux rythmes africains pour rendre la polyrythmie remarquable.